mouvement T La Mure Argens

"Avoir un festival ça se prépare, ça se peaufine et pourtant malgré tout, les imprévus sont toujours là pour mettre un peu de piquant dans la sauce. En participant à l’organisation, on comprend bien tout le travail, toutes les recherches , toutes les rencontres qu’il faut programmer pour que soit fin prêt pour le jour J. C ’est aussi un travail d’équipe et d’organisation avec la Municipalité qui reçoit les spectacles. C’est un challenge à relever pour voir la culture enrichir nos territoires, nos communes, et nous permettre de connaître, d'appréhender d’autres symboles culturels, d’autres approches. C’est un bel enrichissement si on sait pousser la porte et ouvrir son esprit créatif et réceptif.

Le plasticien Xavier Moreno à été le premier en rentrer dans le danse avec l’installation de ses toiles sobres et colorées, mais aussi d’autres symboles pouvaient nous frapper; tout est question de perception, de regard, de patience, de finesse d’esprit.... Le festival a été lancé par le discours du maire , Alain Delsaux . En mettant l’accent sur le travail de l’association culturelle du pays a3V tout au long de l’année sur de multiples sujets , idées, recherches et qui apporte à notre territoire un vrai enrichissement culturel bénéfique à toute une population. Ensuite, Odile Lallemand, vice-présidente, et Lucie Capdeville , chargée de mission à Art Culture Fabri de Peiresc ont présenté le programme de ces deux journées riches et variées. Suivra la collation qui permettra à tout un chacun de mieux faire connaissance avec les artistes présents.

À 21 h, c’est le théâtre et la danse qui entrent en scène avec La Compagnie des Cabotins et le spectacle “Madame”. C’est la trajectoire de la guerre de 1914 à celle d’Algérie, d’une ex-jeune ouvrière d’une usine d’armement, devenue tenancière de maison close dans Paris occupé, qui passe des bras de Landru, son premier amant, aux mains du docteur Petiot…



L’histoire à une personne nous est racontée par 8 voix de femmes, et elle nous emmène avec talent au cœur de cette histoire tragique, on nous parle de Landru et des 283 victimes, mais aussi de son charme ... On évoque la guerre, les retours de soldats,,l’adaptation à la vie civile après l’arrêt des combats... Un thème pas très amusant au premier abord. Mais le texte et le jeu de scène sont plaisants, les sourires et les rires ne sont pas rares tout au long des interprétations. Il y a un mélange savant de chorégraphies, de danses, du chant, du théâtre, tout cela donne un résultat très agréable. Comme toujours avec les Cabotins, après la présentation par la Chef, Annabel Chauvet , tout le monde pourra se retrouver autour de la table de collation pour entretenir la causette autour de la représentation ou bien un autre sujet, qui sait…

Samedi une journée pleine de rebondissements de toutes sortes, rien de bien méchant, juste des ajustements des changements de lieux , quelques organisations dans l’urgence, la routine… L’essentiel était là, les spectacles on bien eu lieu dans des endroits peut être encore plus judicieux que ceux prévus. Ce sont les aléas du direct. Pour les spectacles de l’après-midi comment en parler ? Le mieux aurait été de venir car il est bien difficile de les expliquer, tant ils étaient variés et surprenants à la fois et chacun était suivi par Xavier Mareno avec sa plume , ses crayons il retrace chaque geste , chaque mélodie c’est un spectacle à lui tout seul. Tout a commencé sous les ombrages du jeu de boules avec “siege de la compagnie des baigneurs” un spectacle magique de souplesse, d’agilité, de rapidité, le public était surpris et très souvent conquis et viendra l’annoncer à la comédienne acrobate en fin de séance pendant le moment de partage avant la suite du spectacle qui se déroulera à coté du lavoir. L’installation sera un peu moins simple, les bénévoles seront dispatchés à chaque piquet des barnums pour préserver une chute inopinée due à notre amie éole . Ici, le royaume change, c’est une savante cuisine avec les mots, les phrases , les syllabes , les voyelles , les consonnes agrémentée par la danse qui joue avec l'harmonie des mots. En fin de séance, on verra même les enfants participer à la danse d'équilibre avec les livres. Là aussi, il fallait être sur place pour bien capter toute la subtilité du spectacle de la valse des mots. Quelques minutes avant nous avons pu voir la restitution de l’atelier danse comme une chauve souris. Les enfants nous ont montré qu’avec une simple rencontre, le talent de la chorégraphe Sylvie Dubois ,quelques indications , quelques exemples de gestuelles une chorégraphie pouvait se monter ; qu’on pouvait prendre possession de l’espace et trouver l’harmonie qui allie les gestes justes avec la fluidité du mouvement dans l’espace, du costume, tous les parents étaient sous le charme et le public aussi.



Ensuite, un peu de repos, juste le temps de se poser pour le moment de lecture sous le kiosque , ou un autre lieu d’ailleurs , moment aussi mis à profit pour s’approcher du tout nouveau bar du comité des fêtes qui vous accueillait les bras ouverts pour vous servir la boisson de votre choix. On pouvait aussi profiter de ce temps libre pour voir ou revoir l’expo de peinture ou s’approcher du stand de Art Culture Fabri de Peiresc pour prendre une adhésion et se documenter.



À 19 H, tout le monde était installé autour de l’arbre centenaire, assis, debout, couché, dans la paille, sur les chaises, sur le mur… Que le spectacle commence et quel spectacle !Tout était symbiose avec les cordages, le feuillage, les branches, le sol, le public. Une simplicité des gestes, une fluidité qui ont enchanté même les plus septiques à la danse contemporaine. Certains, ont compris en quelques minutes pourquoi il fallait des heures et des heures de gestuelle au sol , d’assouplissement ,mais aussi de technique pour la mise en place dans l’espace de notre noble platane. Comment conclure et bien avec un peu de musique, de chorégraphie, de partage, de joie, et de sympathie avec la rencontre de 21h30 avec le groupe à cinq sous. Il fera faire aux festivaliers et au Murincs, Murinques le tour du monde en musique et en danse.

Une vraie réussite, une nouvelle fois pour l’équipe d'Art Culture,mais aussi tous les acteurs locaux qui se sont impliqués pour que les choses se passent du mieux possible. Tout cela ne fonctionne pas si le public ne répond pas à la proposition, à la Mure-Argens, il a participé, chaque voyage a reçu une centaine de voyageurs , que dire de plus, peut être que quelques images peuvent vous donner des regrets ou vous enchanter....

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